Le cannabis à usage récréatif est maintenant disponible à la grandeur du Canada et les employeurs s’efforcent de mettre en place des mesures de santé et de sécurité pour faire face à des enjeux relatifs au milieu de travail dans de nombreux secteurs.
Des solutions pour les milieux de travail à risques pour la sécurité
Plus tôt cette année, l’Association canadienne des carburants s’est jointe à une coalition d’employeurs pour lancer un appel aux législateurs en vue de la mise en application d’un cadre réglementaire pour les tests de dépistage d’alcool et de drogues dans les postes à risques sans supervision, afin d’établir des règles claires à l’échelle du Canada.
« Nous recherchons une approche établie par la loi, comme dans d’autres territoires, a fait valoir la Coalition dans un communiqué de presse. Nos membres emploient des contrôleurs aériens, des pilotes, des chefs de train et des conducteurs de grue, pour ne donner que quelques exemples. Le fait qu’il n’existe pas de règles claires dans ce domaine, alors que les faits démontrent que l’usage du cannabis va augmenter, constitue un important enjeu de sécurité au travail et de sécurité du public. »
La Coalition cite comme précédent un cadre réglementaire imposé à l’industrie nucléaire canadienne. La Réglementation relative à l’aptitude au travail inclut des tests de dépistage d’alcool et de drogues faits au hasard. Elle cite également les recommandations du Bureau de la sécurité des transports dans un rapport sur l’écrasement d’un avion de Carson Air en 2017, ainsi que les pratiques américaines dans le secteur des transports qui permettent les tests de dépistage d’alcool et de drogues.
« Nous recommandons que le projet de loi C-45 soit modifié afin d’inclure un cadre réglementaire pour les tests de dépistage d’alcool et de drogues en vue de contrôler et gérer l’aptitude au travail des employés dans les industries à risques pour la sécurité (y compris des tests de préembauche, post-incident, pour motif raisonnable, au hasard et au retour au travail) », ajoute la Coalition.
Facultés affaiblies : Augmentation de la recherche dans ce domaine
Pendant que les employeurs demandent l’adoption de lois visant à assurer la sécurité en milieu de travail, la légalisation du cannabis à usage récréatif suscite également l’augmentation de la recherche sur l’incidence du cannabis en général.
Dans une récente étude de l’Université McGill commandée par l’Association canadienne des automobilistes (CAA), on constate que les jeunes Canadiens (18 à 24 ans) courent un plus grand risque de collision en véhicule pendant les cinq heures suivant l’ingestion de cannabis; on y observe une diminution de la vitesse de réaction, de la précision des décisions, de la capacité à rester en file, de la vigilance et de la capacité d’éviter les obstacles.
« Ces nouveaux tests fournissent d’importantes preuves d’origine canadienne que le cannabis peut affecter les capacités nécessaires pour conduire en sécurité même cinq heures après la consommation de cannabis, écrit Jeff Walker, directeur de la stratégie de la CAA, sur le site Web de l’organisme. Le message est simple. Si vous consommez, ne prenez pas le volant. Trouvez un autre moyen de rentrer chez vous ou restez où vous êtes. »
Des études comme celles-ci viennent souligner la nécessité d’une législation concernant le milieu de travail qui assure la sécurité des personnes au travail, qu’il s’agisse de conduire un autobus, de piloter un avion, de conduire un train ou de travailler dans des installations de production complexes telles qu’une raffinerie.
[Caption: Proviennent d’une image de Shell]
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