La conception des routes et les véhicules autonomes sont des éléments de la solution aux problèmes de circulation

Prenez courage, automobiliste frustré, vos pires problèmes de circulation pourraient bientôt être un lointain souvenir grâce à la conception des routes et aux technologies routières.

Entre-temps, jetez un coup d’œil en direct sur l’un des endroits les plus congestionnés au Canada, la jonction des autoroutes 401 et 427 à Toronto. Est-ce encombré?  Si vous regardez à l’heure de pointe, vous voyez probablement de nombreuses voitures à l’arrêt. Le rouge sur cette carte Google indique la congestion habituelle à 8 h 30 et illustre l’étendue du problème :

On ne rencontre pas ce problème seulement dans la plus grande ville du Canada. Au classement de la CAA des 20 pires embouteillages, Toronto apparaît 10 fois, Montréal cinq fois, Vancouver quatre fois et Québec une fois.

Selon le rapport de Statistique Canada, au cours des 20 années précédant le recensement fédéral de 2016, 2,8 millions de personnes de plus ont choisi de prendre leur véhicule pour se rendre au travail. L’enquête démontre que c’est pour les Torontois que le trajet pour se rendre au travail est le plus long au Canada, 34 minutes en moyenne. Il semble que l’amour des Canadiens pour la mobilité personnelle ne se dément pas, en dépit de la durée du trajet. La raison pourrait en être le temps de navettage sensiblement plus long si l’on utilise les transports en commun plutôt qu’un véhicule personnel. Selon l’enquête, dans bien des cas, le trajet prend deux fois plus de temps.(i)

Il y a toutefois des solutions aux problèmes de circulation.

L’automatisation des véhicules est en voie de jouer un rôle dans la réduction de la congestion en s’attaquant au manque d’efficacité inhérent dans la nature humaine. Les chercheurs de Ford et de l’Université Vanderbilt(ii) ont constaté que le régulateur de vitesse et d’espacement (RVE) de Ford, un système qui accélère ou décélère en fonction de la circulation, pourrait considérablement réduire les embouteillages fantômes créés par l’inefficacité humaine (par opposition aux véritables problèmes de circulation tels que les accidents).

La conception des échangeurs et des autoroutes peut également contribuer à la réduction de la congestion. Les carrefours giratoires et un échangeur autoroutier d’un type différent appelé échangeur avec sens de circulation inversés, utilisé depuis longtemps en France, assurent une gestion plus efficace de la circulation. Le premier échangeur de ce type au Canada a été inauguré à Calgary en 2017. (iii) 
 

[On adopte lentement l’échangeur avec sens de circulation inversés ou échangeur avec sens de circulation doublement inversés en Amérique du Nord]

Les automobilistes férus de technologie ont souvent plus de facilité à éviter les endroits problématiques. Les applications de localisation GPS ont la capacité de prendre en compte les rapports de circulation en direct, ce qui permet aux automobilistes de contourner les zones rouges. L’application Waze de Google fait appel à l’externalisation ouverte des données d’utilisateurs pour mettre au point une impression de la vitesse de circulation. Parmi d’autres options, mentionnons INRIX, Navmii, ainsi qu’une appellation au nom moins accrocheur, Cartes hors ligne – Navigation GPS Sygic. Avec des résultats variables, les indications fournies par ces applications peuvent guider les utilisateurs pour leur permettre d’éviter les embouteillages et la congestion.

Qu’arrive-t-il si le réseau de circulation dans son ensemble a analysé les conditions de la circulation et s’y est adapté?  C’est le cas dans 27 nations qui ont mis en application le système australien SCATS. Les villes qui ont mis en œuvre SCATS et des systèmes semblables ont des feux de circulation dont les cycles s’allongent et se raccourcissent au besoin et qui communiquent entre eux en tant que système, tout cela avec un minimum d’intervention humaine. En 2017, Toronto a lancé un programme pilote pour tester deux technologies similaires à des emplacements situés le long de la rue Young et de l’avenue Sheppard Est.(iv)

Des différences générationnelles pourraient également contribuer favorablement à résoudre le problème de la congestion. Comme l’a rapporté l’Association canadienne des carburants dans une récente entrée de blogue, les milléniaux achètent des voitures plus tard dans leur vie que les générations antérieures et les citadins utilisent le covoiturage et le transport en commun de manière plus interchangeable. 

Le dénominateur commun parmi toutes ces solutions sera l’efficience et la préférence des consommateurs afin d’assurer la libre circulation d’un nombre accru de véhicules.
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i] (i) https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/11-627-m/11-627-m2017038-eng.htm